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Abstract

Réviser les termes associés à la catégorie des personnes âgées afin de changer les représentations de la vieillesse et d’améliorer leur prise en charge est l’une des stratégies proposées par de multiples acteurs, aux échelles locales, nationales et supranationales. La formation, en particulier continue, constitue l’un des moyens de diffuser des langages choisis dont l’ambition est d’assurer un changement de culture. À partir d’une enquête empirique auprès de deux organismes de formation majeurs du secteur, cet article explore les enjeux cognitifs et sociaux qui s’attachent à de telles modifications sémantiques. L’analyse montre qu’à l’interface entre militantisme et marché, la rénovation langagière porte la possibilité de faire communauté et de modifier les trajectoires des personnes formées en requalifiant le sens du travail, tout en risquant de se surajouter à des espaces lexicaux et normatifs préexistants.

Changing the words associated with the elderly category to modify the representations of old age and improve elderly care is one of the strategies advocated by many actors at local, national, and supranational levels. Education and training, particularly continuing education, provide ways for circulating a selected language to ensure a culture change. Based on a threefold empirical study of two major private training organisations in the field, this article explores the cognitive and social issues of such semantic changes. The analysis shows that language renovation, at the interface between activism and market rationale, has the potential to create communities and modify the trajectories of the individuals trained, while risking overlaying existing norms and terms.

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