Résumé
Depuis quelques années, devant le constat de l’ampleur et de l’hétérogénéité des inégalités écologiques qu’entraîne le changement climatique, les réflexions visant à refigurer le rôle du travail social dans la réduction de notre empreinte carbone et la promotion de la justice environnementale se multiplient. S’inscrivant dans leur sillage, ce texte se propose de suivre le fil des canicules pour ouvrir un questionnement sur le care social dans les sociétés vieillissantes à l’ère du réchauffement climatique. Il revient sur les modalités de constitution de la canicule comme problème de santé publique ; puis s’intéresse à la façon dont l’Anthropocène est entré dans la conscience publique, donnant lieu à une nouvelle manière de se rapporter à soi, aux autres et aux terrestres ; et interroge pour finir, à partir des travaux de Joëlle Zask en particulier, les potentialités de la relation de voisinage.