Résumé
Les établissements de prise en charge de la vieillesse ont souvent été présentés comme des lieux aux conditions de vie extrêmes, sans histoire, sans contexte et ne connaissant aucun changement jusqu’à la deuxième moitié du xxe siècle. La confrontation de deux enquêtes portant sur des périodes que deux siècles séparent et mettant en œuvre des approches empruntées respectivement à l’histoire et à la sociologie nous a conduites à réinterroger de telles descriptions. Elle permet notamment de montrer que le concept d’humanisation apparaît plus comme une caractéristique intrinsèque des établissements qu’une invention postérieure aux années 1970.