Résumé

Comprendre l’hésitation entre les représentations topographiques et les représentations topologiques de l’espace suppose de mieux concevoir l’espace. En soulignant à quel point l’espace est essentiellement relationnel et relatif, les approches positionnelles et absolues de l’espace se révèlent n’être que des points de vue particuliers, dont l’effet de réel ne peut être entretenu que par la stabilité relative des entités considérées. En prenant l’exemple des traces numériques utilisées pour produire des représentations renouvelées des pratiques urbaines, cet article propose de souligner à quel point les pratiques spatiales sont elles-mêmes essentiellement relationnelles, par quels moyens les cartes reproduisent des illusions de territoire là où il n’y a pourtant que du réseau, et quels peuvent être les enjeux de telles représentations dès lors qu’elles sont mobilisées dans l’action.

Understanding the hesitation between topographic and topological representations of space requires a better conception of space itself. When it is shown to be essentially relational and relative, positional and absolute approaches to space prove to be no more than particular points of view, and the impression of their reality can be maintained only through the relative stability of the entities considered. By taking the example of the digital traces used to produce new representations of urban practices, this article highlights the extent to which spatial practices are themselves essentially relational. It also shows how maps reproduce illusions of territory where there are actually only networks, and what the implications of such representations are when they are used as a reference in action.

Détails

Actions