@article{Schwab:5625,
      recid = {5625},
      author = {Schwab, Stefanie and Rime, Jean-Luc and Jaquerod, Grégory  and Rinquet, Lionel and Rey, Guillaume and Camponovo, Reto  and Gallinelli, Peter and Citherlet, Stéphane and Favre,  Didier and Périsset, Blaise and Morand, Gilbert-André and  Dervey, Sébastien},
      title = {Rénovation énergétique : approche globale pour l'enveloppe  du bâtiment},
      publisher = {Fribourg, Suisse},
      address = {Institut d'Architecture TRANSFORM, Haute école  d'ingénierie et d'architecture de Fribourg. 2016-01},
      number = {BOOK},
      pages = {54 p.},
      note = {Cette publication a été rédigée par un membre de l’ancien  institut IGT - Institut de Génie Thermique.},
      abstract = {Méthodes et outils pour la rénovation énergétique de  l'enveloppe des immeubles d'habitation : L'assainissement  énergétique des immeubles d'habitation est un enjeu majeur  de la stratégie énergétique 2050 de la Confédération  suisse. Malgré la volonté politique, le taux de rénovation  énergétique reste relativement limité et le rythme ne  semble pas s'accélérer. Parmi les obstacles le coût des  travaux, le faible prix de l'énergie, les difficultés  techniques, les questions patrimoniales, la disponibilité  de spécialistes qualifiés, ou la pénurie de logements. Les  interventions ponctuelles sans vision d'ensemble sont la  norme. Lorsqu'un projet complet est mené à bien, il se  résume souvent à une mise à jour des installations  techniques, un remplacement des fenêtres et une isolation  périphérique. Ces solutions peut-être valables sur le plan  énergétique posent souvent des questions constructives,  patrimoniales, de physique du bâtiment ou encore de  durabilité. eREN a mené un travail sur l'enveloppe des  bâtiments basé sur une approche globale et  interdisciplinaire cherchant le meilleur équilibre entre  efficience énergétique, aspects constructifs et de physique  du bâtiment, économie, co-bénéfices et co-pertes et valeur  patrimoniale. Les typologies constructives des bâtiments  d'habitation collective en Suisse romande entre 1900 à 1990  ont été recensées. Cinq époques caractéristiques ont été  retenues : avant-guerre (1900- 1920), entre-deux-guerres  (1921 -1945), après-guerre (1946-1960), haute conjoncture  (1961 - 1975) et après crise pétrolière (1975 - 1990),  époque à partir de laquelle une prise de conscience au  sujet de la consommation d'énergie a vu le jour, débouchant  sur les premières normes en matière d'énergétique du  bâtiment. Chacune de ces époques présente des  caractéristiques architecturales et constructives propres.  Quinze typologies (modèles) ont été identifiées,  représentatives de la production de logements collectifs du  20e siècle en Suisse romande. Chacune est différente et  mérite d'être considérée avec respect. Intervenir sur un  bâtiment existant (même banal) présente des enjeux  patrimoniaux: le bâti ordinaire a toute son importance dans  la définition de l'identité de la ville. Et l'application  de solutions insuffisamment réfléchies peut être à  l'origine de nombreux problèmes. Dix bâtiments  représentatifs des typologies les plus courantes ont été  sélectionnés pour faire l'objet d'une étude de cas. L'état  existant a été analysé, puis une stratégie générale  d'intervention a été choisie pour chaque cas: préserver les  caractéristiques, reconstruire les caractéristiques,  ajouter de nouveaux éléments ou modifier l'image. Plusieurs  scénarios ont été développés pour chaque cas visant à  répondre à la stratégie adoptée tout en satisfaisant aux  exigences énergétiques fixées par la norme SIA 380/1 éd.  2009. Chaque scénario a été testé en matière thermique dans  une série d'allers et retours entre architectes et  ingénieurs qui ont débouché pour chacun des dix bâtiments  sur une solution satisfaisant les cinq critères définis.  Les scénarios ont été chiffrés afin de compléter l'étude  sur le plan économique. Tous atteignent les exigences  normatives en préservant le caractère architectural quand  cela s'imposait pour un coût comparable aux solutions plus  communément mises en œuvre, telles un crépi sur une  isolation périphérique. Rénovation énergétique respectueuse  de la substance architecturale du bâtiment à un coût  abordable ne rime donc pas avec mission impossible. Ce,  résultat a pu être atteint grâce à une collaboration  intense entre les différents spécialistes qui implique un  investissement que souvent les propriétaires hésitent à  consentir, bien qu'il ne représente qu'une fraction  relativement faible du coût total. L'étude montre aussi que  les coûts d'une rénovation énergétique demeurent très  élevés en regard des gains que l'on peut espérer réaliser  sur l'économie d'énergie, au tarif actuel de cette  dernière. Il est vrai que le volet énergétique de la  rénovation est souvent inclus dans un projet visant à  revaloriser un immeuble qui nécessite de toute façon des  travaux pour des questions de salubrité, de vétusté ou pour  la mise en valeur d'un potentiel inexploité. Il n'en  demeure pas moins que dans de nombreux cas où le bâtiment a  été entretenu et où les perspectives d'augmentation des  loyers sont faibles, une rénovation énergétique a peu de  chances d'être entreprise, faute d'incitation économique  suffisante. L'obligation d'atteindre les valeurs sévères  prescrites par la norme SIA 380/1 éd. 2009 dans le cadre de  la rénovation peut même avoir l'effet pervers de décourager  le propriétaire d'entreprendre certains travaux qui  amélioreraient notablement la situation à moindre coût sans  pour autant atteindre les limites légales. Le durcissement  des valeurs cibles pour la rénovation qui a commencé avec  la révision de 2009 de la norme et qui va selon toute  vraisemblance se poursuivre pourrait encore amplifier le  décalage entre des intentions en soi louables et le taux de  rénovation. Finalement inscrire dans la loi l'obligation  d'assainir l'enveloppe des bâtiments à court ou moyen terme  pourrait impliquer des coûts très élevés que de très  nombreux propriétaires ne seraient pas à même d'assumer,  faute de fonds de rénovation suffisant. Les collectivités  publiques sont d'ailleurs confrontées au même défi. Force  est aussi de constater que tant les mandataires que les  entreprises spécialisées de qualité feraient défaut devant  l'immensité de la tâche. Ces conclusions peuvent sembler  négatives. Elles ne le sont que si l'on s'arrête à ce  constat en baissant les bras. Nous pensons que les pistes  existent pour infléchir le cours des choses: la  réglementation et également les labels qui ont été  jusque-là axés principalement sur les constructions neuves  doivent beaucoup mieux prendre en compte les spécificités  de la rénovation du bâti existant et de ses limites ;  l'information, l'incitation et l'obligation doivent être  menées de front intelligemment et avec une vision à long  terme, à l'échelle de la durée de vie des bâtiments.  L'implication des spécialistes des différents domaines et  la prise en compte des particularités du système politique  suisse sont de mise afin d'éviter les écueils ; l'effort de  formation dans le domaine auprès des professionnels, des  entreprises, des apprentis et étudiants doit être renforcé  pour que la rénovation énergétique bénéficie de  professionnels qualifiés. Le jeu en vaut la chandelle. Et  quoi qu'il en soit, avons-nous le choix?},
      url = {http://arodes.hes-so.ch/record/5625},
}