@article{Schnegg:3527,
      recid = {3527},
      author = {Schnegg, Céline},
      title = {Eprouver le risque "alcool et grossesse" entre recherche,  clinique et santé publique},
      publisher = {Université de Lausanne},
      school = {Thèse},
      address = {Lausanne. 2018-10},
      number = {THESIS},
      pages = {423 p.},
      abstract = {La thèse s’intéresse au risque lié à la consommation  d’alcool pendant la grossesse, tel qu’il est concrétisé  dans les arènes de la recherche, de la clinique et de la  santé publique en Suisse romande. Elle est basée sur une  démarche ethnographique, combinant l’analyse de plusieurs  types de matériaux – publications scientifiques, articles  de presse, feuillets de prévention, observations,  entretiens avec des professionnel·le·s concerné·e·s. Plus  précisément, l’investigation suit une approche  d’inspiration pragmatique pour analyser les diverses  manières dont les professionnel·le·s éprouvent le risque «  alcool et grossesse ». Les épreuves ont surtout lieu sur la  périphérie incertaine du risque. Elles concernent les  effets d’une consommation modérée d’alcool pendant la  grossesse, que les professionnel·le·s se refusent à  extrapoler à partir du noyau dur, le syndrome  d’alcoolisation fœtale (SAF) associé à des consommations  massives. Alors que le risque « alcool et grossesse » est  éprouvé à partir de normes, de valeurs et de techniques  propres aux trois arènes considérées, coexistent des  définitions à géométrie variable du risque, de même que des  attributions différenciées des causes et des  responsabilités. Si le risque, généralisé à toute  consommation sur la base du principe de précaution, atteint  son étendue maximale dans l’arène de la santé publique, il  est réduit au SAF et aux manifestations visibles  d’alcoolisme maternel dans la clinique.
L’absence de  continuité/coïncidence entre les épreuves qui ont lieu dans  les différentes arènes peut expliquer que le risque  n’émerge pas en tant que problème public en Suisse romande  : son instabilité rend impossible la constitution d’une  expérience parentale qui serait pourtant nécessaire à sa  survenue dans l’espace public, comme le montre le cas  français. A cet égard, cette thèse souligne l’importance de  ne pas considérer a priori les problèmes de santé publique  comme des problèmes publics. Elle insiste également sur la  pertinence d’articuler une réflexion en termes de  tangibilité, d’expérience et de publicisation du risque.},
      url = {http://arodes.hes-so.ch/record/3527},
}