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Résumé

Partant du problème du « solipsisme somatique » tel qu’on peut le formuler à partir de la philosophie pragmatiste de William James, nous examinons les voies par lesquelles la théorie soma-esthétique de Richard Shusterman est susceptible de répondre à ce problème. Comment la centralité du corps dans l’expérience et la connaissance construit-elle le rapport au monde extérieur ? En quoi la réflexivité somatique n’est-elle pas contradictoire avec ce rapport, dans les domaines pratique et esthétique en particulier ? Distinguant l’auto-transcendance pragmatiste du corps de la condition incarnée du champ transcendantal de la conscience dans la phénoménologie de Maurice Merleau-Ponty, nous suggérons que le corps se rapporte à son dehors à travers la propriété extensive et plastique de la conscience somatique (qui transforme le « schéma corporel »), ces processus pouvant être observés dans de nombreux champs d’expérience, de la méditation à la danse, en passant par différentes expérimentations psychologiques et neuroscientifiques. La théorie de la « positionnalité excentrique » de Helmuth Plessner offre de ce point de vue un cadre épistémologique pertinent pour soutenir l’idée d’un corps dont la dynamique d’excentrement est immanente au corps même.

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