@article{Clavandier:15300,
      recid = {15300},
      author = {Clavandier, Gaëlle and Rousset, Guillaume and Charrier,  Philippe and Ardagna, Judith and Girer, Marion and Berthod,  Marc-Antoine and Varlet, Vincent and Klesta, Laurence and  Haunreiter, Katja},
      title = {Des morts en règles : normes, appropriations et  régulations autour des défunt-es durant la pandémie de  Covid-19},
      publisher = {Institut des Etudes et de la Recherche sur le Droit et la  Justice},
      address = {Paris. 2024-11},
      number = {REPORT_SBM},
      pages = {228 p.},
      abstract = {La pandémie de Covid-19 a généré une triple crise : crise  sanitaire, crise organisationnelle et crise de mortalité  par vagues. C’est dans ce contexte particulier que les  évolutions normatives, concernant tant les normes  juridiques que les normes sociales et professionnelles, ont  été analysées de manière pluridisciplinaire (droit,  sociologie, anthropologie) et comparée (France, Italie,  Suisse). La recherche s’est donné pour objectif d’étudier  les appropriations qui ont été faites de ce foisonnement de  normes juridiques par les acteurs de terrain confrontés aux  défunt•es (services funéraires, état civil, personnels de  santé). Une approche empirique du droit a permis de  considérer toutes les sources du droit et de s’intéresser  aux ajustements et arbitrages qui ont pu être réalisés par  les professionnel•les, ainsi qu’à leurs motifs. Après avoir  dressé un état des lieux des évolutions juridiques des  droits français, italien et suisse, en exposant les sept  étapes principales de la trajectoire des corps morts (le  constat de décès, les soins du corps, la mise en bière, le  transport du corps, les délais d’inhumation et de  crémation, la cérémonie d’obsèques, l’exhumation), une  place essentielle a été accordée aux témoignages des  acteurs de terrain afin de définir les ajustements « types  », les écarts aux règles et les continuums adoptés pour  maintenir leurs valeurs. Cette appropriation des normes  juridiques par les acteurs des « mondes funéraires » à  titre principal, et par les professionnel•les du secteur  sanitaire et de l’administration de l’état civil  confronté•es à la mort à titre secondaire, à travers la  saisie, la (re)lecture et la diffusion des règles, a généré  d’importants coûts d’ajustement et une fragilisation de  l’action professionnelle, notamment en raison de la  recherche fréquente de compromis entre le respect des  règles et le maintien du sens du travail et des liens avec  les personnes endeuillées. Ces constats devraient  contribuer à tirer un ensemble d’enseignements utiles à la  gestion des futures crises sanitaires, afin d’améliorer les  modalités d’adoption et le contenu des normes juridiques,  en tenant davantage compte des pratiques funéraires, y  compris rituelles, et des pratiques d’administration et de  gestion des décès, en y intégrant les problématiques du  deuil des familles et des proches.},
      url = {http://arodes.hes-so.ch/record/15300},
}