Résumé

Depuis l’ouverture des premières crèches au XIXe siècle, l’accueil de la petite enfance et le travail des professionnelles se sont transformés au gré des mutations sociétales et des besoins qui en découlent. De nos jours, le champ professionnel est porteur de finalités multiples – et parfois contradictoires – orientées vers le bien-être des enfants, des parents et de la société, mais souffre pourtant d’un manque de reconnaissance social et politique important. Plusieurs facteurs concourent à fragiliser les métiers de la petite enfance : la proximité de l’activité professionnelle avec celle des parents (Ulmann et al., 2011) ; des compétences considérées comme « naturelles » et « féminines » (Zogmal, 2008) ; le caractère « invisible » et « discrétionnaire » des métiers du care (Frund, 2008). L’accueil de la petite enfance se caractérise donc par une tension forte entre, d’un côté, des missions exigeantes et prometteuses pour la société de manière générale et, de l’autre, une banalisation du travail des professionnelles œuvrant dans ce sens.

Détails

Actions