Résumé

Pour mener leur activité, singulière et contingente, les travailleuses et travailleurs sociaux mobilisent des compétences qui engagent fortement le corps, les affects et leurs compétences éthiques. Paradoxalement, leur mission est aujourd’hui soumise à des prescriptions occultant ces réalités premières au profit d’un discours managérial privilégiant les savoirs procéduraux, la standardisation des pratiques et d’évaluation (Chauvière, 2010 ; Dujarier, 2015). Le travail social est ainsi remis en question dans ses réalités, finalités et valeurs (Bouquet, 2012 ; Dierckx et Gonin, 2015) et sommé de justifier ses pratiques dans des registres qui l’aliènent. Dans une perspective pragmatiste, notre contribution s’intéresse aux dilemmes et enjeux éthiques inhérents à l’intervention sociale en analysant les récits récoltés auprès de praticiennes du domaine de la santé mentale et du handicap exerçant à Genève. Notre démarche souligne l’importance de construire des repères éthiques élaborés en contexte par et pour les travailleuses et travailleurs sociaux.

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